Le Livre des Transformations, en chinois [pinyin : Yijing]
Le Livre des Transformations, en chinois [pinyin : Yijing], appartient incontestablement aux livres les plus importants de la littérature universelle. Ses origines remontent à une antiquité mythique. Il occupe aujourd'hui encore [dans les années vingt] l'attention des plus éminents lettrés de la Chine.

Presque tout ce qui a été pensé de grand et d'essentiel pendant plus de 3 000 ans d'histoire de la Chine, ou bien a été inspiré par ce livre, ou bien, inversement, a exercé une influence sur son interprétation, au point que l'on peut affirmer en toute tranquillité que le Yi Jing contient le fruit de la sagesse la plus achevée de plusieurs millénaires. Il ne faut donc pas s'étonner si, en outre, les deux branches de la philosophie chinoise, le confucianisme et le taoïsme, ont ici leurs communes racines. […] »

« Le grand renom de sagesse qui entoure le Livre des Transformations a, sans aucun doute, été cause qu'un grand nombre d'enseignements mystérieux dont la source se trouvait dans d'autres courants de pensée – peut-être même certains étaient-ils d'origine étrangère à la Chine – ont pu, avec le temps, venir se greffer sur la doctrine primitive. A partir des dynasties Tsin et Han, on a vu naître et progresser une philosophie formelle de la nature qui a enserré l'univers intellectuel tout entier dans un système de symboles numériques, et enclos toujours plus étroitement la vision chinoise du monde tout entière dans des formes rigides, en combinant une doctrine, développée avec rigueur, du Yin et du Yang où l'on discerne l'empreinte d'un dualisme, avec les « cinq états de transformation » tirés du Livre des Annales [Shujing]. C'est ainsi que des spéculations cabalistiques toujours plus alambiquées ont enveloppé le Livre des Transformations d'un nuage de mystère. Enfermant le passé et l'avenir tout entiers dans leur schéma numérique, elles ont conféré au Yi Jing la réputation d'un livre d'une profondeur totalement incompréhensible. […] »

« Le Livre des Transformations était à l'origine une collection de signes à usage d'oracles. Les oracles étaient partout en usage dans l'antiquité et les plus anciens d'entre eux se limitaient aux réponses « oui » et « non ». Ce type de jugement oraculaire se trouve également à la base du Yi Jing. Le « oui » était exprimé par un simple trait plein  et le « non », par un trait brisé . Cependant la nécessité d'une différenciation plus grande paraît s'être fait sentir de très bonne heure et les traits simples donnèrent naissance à des combinaisons par redoublement auxquelles un troisième élément vint encore s'ajouter, produisant ainsi la série des huit trigrammes. »

(Extraits de l'Introduction de Richard Wilhelm à sa traduction du Yijing) 

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http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?l=Yijing&lang=fr

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