QIGONG pour le syndrome de l'intestin irritable
Le syndrome de l'intestin irritable appelé également troubles fonctionnels intestinaux, ou colopathie fonctionnelle est une maladie chronique à symptomatologie digestive en rapport avec des modifications de la motricité et de la sensibilité de l'intestin intriquées avec des facteurs psychologiques. Le diagnostic nécessite d'éliminer les pathologies à expression similaire les plus communes. Sans gravité, cette maladie fréquente retentit sur la qualité de vie. Le traitement est symptomatique vis-à-vis des troubles digestifs, associé à une prise en charge psychologique.
Des critères diagnostiques peuvent être classés en deux catégories :
 
- Douleurs Abdominales Récidivantes. 
Ces douleurs abdominales sont généralement exprimées par des crampes intestinales, des ballonnements et/ou des flatulences. Pour être considérés comme un des symptômes du syndrome de l'intestin irritable, ces symptômes doivent être présents au moins trois jours par mois pendant au moins les trois derniers mois. Ces symptômes sont également soulagés par la défécation ;
- Modification du Rythme des selles et de leur consistance. 
Trois cas peuvent être observés :
~ une accélération du transit intestinal : c’est-à-dire des diarrhées fréquentes,
~ un ralentissement du transit intestinal : c’est-à-dire des épisodes de constipation fréquente,
~ un passage rapide entre épisodes de constipation et de diarrhée.
 
Habituellement, le rythme des selles est le critère le plus fréquemment utilisé. La grande variabilité de ces paramètres entre les hommes et les femmes et en fonction de l’âge des patients rend très compliquée l’identification de ce syndrome. C’est la raison pour laquelle la présence de ballonnement et/ou des crampes intestinales fréquentes sont un des critères de plus en plus régulièrement utilisés. En effet, ce symptôme est retrouvé chez près de 90% des personnes souffrant du syndrome de l'intestin irritable.
De nombreux autres symptômes peuvent accompagner les signes digestifs : maux de tête, fatigue, irritabilité, symptômes urinaires ou règles difficiles, dépression…
 
C'est une maladie qui pourrait s'être développée avec la sédentarisation et les modes de vie modernes.
Les causes précises restent inconnues même si le stress, en particulier dans l'enfance, pourrait jouer un rôle. 
D'autres pistes mettent en avant l'hypothèse selon laquelle l'accumulation de traumatismes psychologiques et émotionnels pourrait s'avérer susceptible de jouer un rôle déclencheur dans la genèse de l'affection.
 
Le syndrome de l'intestin irritable comporte deux composantes de nature nerveuse : 
- L'une est motrice et concerne des troubles du péristaltisme. 
- La seconde implique une hypersensibilité du système nerveux entérique. 
Le rôle et l'influence de la flore intestinale restent a préciser.
 
Cette maladie concerne près de 10 % de la population mondiale, le plus souvent des femmes entre 20 et 40 ans (deux fois plus atteintes que les hommes), se répartissant de manière à peu près égale entre les formes à constipation prédominante et celle à diarrhée prédominante (le passage entre ces formes est fréquent).
 
Les symptômes peuvent apparaître dès l'enfance.
Dans 10 % des cas, le syndrome apparaît à la suite d'une gastro-entérite.
Elle a un coût économique important à cause des multiples consultations nécessaires, et, parfois, à cause des erreurs de diagnostic conduisant à un traitement inapproprié.
 
Il n'existe aucun traitement curatif, mais la prise de probiotiques peut prévenir les éventuelles crises. 
 
Une approche, s'inspirant d'un volet de la médecine chinoise, consiste à pratiquer des exercices internes pour évacuer les ballonnements, les flatulences, le borborygme, le stress et l'anxiété. 
 
L'administration de faibles doses de charbon actif donne notamment un soulagement des ballonnements, la dyspepsie, la putréfaction flatulente etc. 
Le patient pour qui cela convient peut ainsi devenir autonome et améliorer sa qualité de vie sans médicament ou intervention thérapeutique onéreuse. D'autres types de psychothérapies comportementales peuvent améliorer les symptômes. 
 
Le tegaserod (en) a prouvé une efficacité modérée en cas de constipation mais son utilisation a été restreinte du fait de l'augmentation d'accidents cardiaques.
 
Dans les formes diarrhéiques, l'Alosetron, un inhibiteur des récepteurs 5-hydroxytryptamine3, semble avoir une certaine efficacité malgré une toxicité démontrée.
 
La menthe poivrée semble avoir un effet bénéfique spasmolytique notable. 
 
Pour les formes de colite simple
En premier lieu, il s'agit de rétablir les fonctions digestives ; 
certains extraits de son (enveloppe du grain de blé) sont utilisés en raison de leur contenu en fibres. Il peut cependant exister une exacerbation des douleurs au début du traitement. 
L'action réelle de ces produits reste discutée et d'autres fibres, plus solubles comme l'espaghul, extrait du plantain des Indes, pourraient avoir une efficacité meilleure. 
 
 
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