LE STRESS ET LE CANCER
LE STRESS ET LE CANCER : En MTO (Médecine Traditionnelle Occidentale) Aucun lien de causalité entre stress et cancer n’est établi, pas de preuve scientifique; mais les cancers sont des maladies multifactorielles très complexes dont les mécanismes sont loin d’être parfaitement compris.
« Le stress peut-il provoquer le cancer ? »
C’est ce que titre Le Figaro, qui observe que « les patients sont prompts à chercher une cause à leur maladie. Mais aucun lien de causalité entre stress et cancer n’est établi ».
Le Dr Sarah Dauchy, psychiatre et chef du département des soins de supports (Disspo) et de l’unité de psycho-oncologie (UPO) à Gustave-Roussy (Villejuif), rappelle ainsi qu’« il n’y a pas de preuve scientifique dans ce sens à l’échelle des populations ».
« En clair : aucune étude scientifique n’a, à ce jour, pu établir de lien de causalité entre l’exposition au stress et un surrisque de développer la maladie. Des travaux ont certes conclu à une association entre un nombre important d’événements de vie stressants et certains cancers, du sein notamment. De quoi asseoir dans le grand public cette idée, un peu trop vite adoubée par des médecins médiatiques, que le stress serait en lui-même un facteur de risque. Mais comme toujours en médecine, corrélation ne veut pas dire causalité ! », explique Le Figaro.
La Société française de psycho-oncologie (SFPO) remarque pour sa part que « les personnes ayant déjà eu un diagnostic de cancer ont tendance à surestimer leur niveau de stress antérieur ».
« Quant à la traduction somatique d’un état de stress à un moment donné, on peut certes l’évaluer de façon objective (rythme cardiaque, cortisol salivaire, etc.), mais les cancers sont des maladies multifactorielles très complexes dont les mécanismes sont loin d’être parfaitement compris », continue le journal.
Le Dr Dauchy poursuit : « Imaginez une femme chez qui on diagnostique un cancer quelques mois après son divorce, et qui établit un lien entre les deux. D’abord, son cas particulier ne dit rien de tous les divorces qui n’aboutissent pas à des cancers. Par ailleurs, la chronologie de ce type d’attribution n’est en général pas respectée, et le cancer a mis des années à se développer ».
La psychiatre ajoute qu’« il a été montré que l’augmentation du diagnostic de maladies graves pouvant suivre certains événements de vie était associée à un retard de diagnostic ».
Elle remarque que « la psycho-neuro-immuno-oncologie est un champ fascinant dans lequel on va sûrement découvrir un certain nombre de choses. Il y a des pistes à explorer pour comprendre et probablement des mécanismes en jeu autour de l’immunité. Mais les choses sont certainement beaucoup plus complexes que l’idée reçue “stress = cancer” que l’on n’observe pas au plan épidémiologique ».
Le Figaro souligne enfin qu’« il est en revanche établi qu’un stress prolongé et mal supporté encourage les comportements défavorables à la santé (consommation d’alcool et de tabac, mauvaise hygiène alimentaire, faible niveau d’activité physique, difficultés de sommeil…) qui, eux, sont sans aucun doute possible pourvoyeurs de cancers. De même, la maladie et les traitements sont en eux-mêmes une source de stress qui peut peser sur la forme générale du malade ».
 
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