La Cour note ainsi que
« le dispositif est construit sur la base de trois piliers ».
Le Parisien explique :
« Tout d’abord, l’obligation de rendre publics les liens d’intérêts, c’est-à-dire d’indiquer publiquement que tel médecin a travaillé pour tel laboratoire.
Deuxième point, la publication des comptes rendus des commissions d’expertise, histoire d’éviter les copinages.
Enfin, la «transparence des avantages consentis par les entreprises aux praticiens notamment, par leur publication sur un site unique». Voilà pour les grands principes. Quant à la pratique… ».
Le journal évoque
« des déclarations d’intérêts manquantes » :
- « «8% des déclarations d’intérêts manquaient lors du contrôle de la Cour», écrivent les sages de la rue Cambon.
- Pis, 22,2% des déclarations d’intérêt comportent des anomalies (absence d’actualisation annuelle…).
Mais qui s’en inquiète ? Personne véritablement jusqu’ici ».
Le Parisien indique en effet qu’il n’y a
« pas de mécanisme de contrôle. Alors que les déclarations d’intérêts des hommes politiques sont visées par la Haute Autorité de la transparence de la vie publique, il n’existe dans le domaine médical aucun organisme chargé de surveiller la véracité des déclarations ».
La Cour des comptes remarque que
« la loi de 2011 avait prévu la création d’une commission éthique chargée de vérifier la véracité des déclarations », mais constate que le décret d’application « n’a jamais été pris, et aucun intervenant ne se considère comme étant chargé de ce contrôle ».
« Compte tenu des spécificités de l’expertise sanitaire […], un tel contrôle ne peut être réalisé que par une autorité indépendante qui pourrait être la Haute Autorité de santé à condition de garantir en son sein l’indépendance de cette nouvelle mission »,
note la Cour.
Le Parisien livre la réaction du ministère de la Santé, qui fait savoir que
« ces recommandations seront prises en compte ».
« Tout en rappelant les avancées récentes, notamment la nomination systématique dans chaque structure sanitaire (agence, direction administrative…) d’un «déontologue», chargé de «s’assurer dans les faits du respect des obligations légales de transparence des liens d’intérêts» »,
observe le journal.