Le journaliste souligne qu’ « après avoir été constant durant 70 ans, le nombre annuel de décès en France va augmenter dans les prochaines années, malgré l’allongement de la durée de vie ».

 

Denis Sergent explique ainsi que 

« le nombre de décès a fortement augmenté en France entre 2014 et 2015. Si cette hausse était en partie attendue, car la population a augmenté […] et a vieilli », « elle est aussi due à une épidémie de grippe particulièrement meurtrière début 2015 qui a occasionné 24.000 décès supplémentaires par rapport à la même période en 2014. S’y sont ajoutées une canicule en juillet et des vagues de froid en octobre ayant entraîné quelques milliers de morts supplémentaires », 

indique Gilles Pison, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (Ined).

 

Denis Sergent observe que 

« de façon étonnante, pendant 70 ans, le nombre de décès est resté stable, autour de 550.000 par an. En effet, entre 1946 et 2014, la population française a augmenté de plus de la moitié, ce qui aurait dû entraîner une hausse du nombre de décès ».

« Mais deux phénomènes ont changé la donne. D’une part, l’espérance de vie à la naissance a crû en moyenne de 3 mois et demi par an durant ces 70 ans. […] D’autre part, il y a eu l’effet « classes creuses ». Ce sont les classes d’âge durant lesquelles beaucoup moins d’enfants sont nés du fait de la Première Guerre mondiale », 

précise le journaliste.

 

Denis Sergent relève donc que 

« les générations dites du baby-boum, nées entre 1946 et 1973, arrivent aujourd’hui à des âges élevés. […] On peut s’attendre à environ 770.000 décès annuels vers 2050 et à la fin des dernières générations du baby-boom dans les années 2060 ».

 

Le Figaro relate aussi ce 

« contrecoup du baby-boom », relevant que « le sombre bilan démographique de l'année 2015, marquée par un niveau de décès jamais atteint en France depuis l'après-guerre, ne restera pas un épisode isolé.

 

Le journal explique lui aussi que 

« les quelque 600.000 morts de 2015, soit une hausse de 7% par rapport à 2014, ne peuvent être uniquement attribués à la longue épidémie de grippe ou aux vagues de froid et de canicule qui ont touché la France cette année-là ».

 

Les Echos souligne également que 

« la tendance à la hausse des décès va s’accélérer ». 

 

Le journal relève notamment que 

« les experts de l’Ined n’attendaient pas une hausse d’une telle ampleur. 

En 2015, le nombre de décès s’est établi à 547.000, soit une augmentation record de 7%. 

L’épidémie de grippe […] a démenti leurs prévisions. 

Pas plus qu’ils ne pouvaient deviner que juillet serait caniculaire et alourdirait les chiffres ».

 

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