Le changement d’heure pour faire des économies
Les économies du changement d'heure
Heure d'été, heure d'hiver : quel impact sur la consommation ?
Le système de changement d'heure a été mis en place pour faire correspondre les heures où l'on est actif aux heures d'ensoleillement de la journée, et ainsi réduire les besoins d'éclairage. Il a été instauré dans près de 70 pays, dont la grande majorité se concentre dans l'hémisphère nord.
En ajoutant une heure au temps universel coordonné (UTC) en hiver, soit le dernier dimanche d'octobre, et en ajoutant deux heures en été, soit le dernier dimanche de mars, on vient à repousser la tombée de la nuit et limiter l'éclairage artificiel.
Bien sûr cela a pour conséquence de retarder le lever du soleil, mais vu que la majorité des personnes a tendance à se lever tôt (la moyenne française est à 6 h 48), les bénéfices sont bien présents.
Changement d'heure : les économies en chiffres
Il est difficile de convaincre sur le fait que changer d'heure ait un réel impact sur la consommation.
D'ailleurs, selon un sondage, plus de la moitié des Français sont défavorables au système, et 66 % n'y croient pas du tout.
Pourtant, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), qui est une agence gouvernementale chargée de rechercher des moyens pour réduire la facture énergétique, a publié une étude en 2013, selon laquelle le passage vers l'heure d'été et vers l'heure d'hiver permettrait d'économiser annuellement 440 GWh, équivalents à la consommation d'éclairage annuelle de 800 000 ménages.
En sachant qu'1 GWh produit 100 g de CO2, les émissions seraient réduites de 44 000 tonnes. Le pic de consommation électrique, qui se situe aux environs de 19 heures, se trouve diminué considérablement grâce à la lumière vespérale ou la lumière du soir. En effet, en favorisant cette tranche horaire mieux éclairée, par le biais du changement d'heure, les besoins en éclairages privés et surtout publics laissent aux sites de production un peu de répit.
On peut considérer ce gain moindre, lorsqu'on s'aperçoit que cela ne représente qu'1 % des 513 000 GWh qui sont consommés par an. Mais moindre ne veut pas dire négligeable. Ce tout petit effort qui conduit vers un résultat bénéfique reste considérable conjugué avec l'avancée technologique qui tend à réduire de plus en plus la consommation.
Prenons par exemple le cas des chauffages pourvus de régulation automatique, respectant les consignes de température, qui permettront d'économiser quelque 130 GWh avec le changement d'heure d'ici 2030.
Pour réaliser de réelles économies, il est nécessaire de combiner les astuces et les installations malignes. Il est ainsi conseillé de se tourner vers les équipements moins gourmands en énergie, d'utiliser autant que possible les énergies renouvelables et d'opter pour les lampes dites de basse consommation et les diodes luminescentes, présentes abondamment sur le marché. L'adoption de bonnes habitudes sera également bénéfique à long terme pour votre portefeuille et votre budget.