En tant que gymnastique de santé, le Tai Ji Quan est un véritable « trésor national » que le gouvernement chinois a toujours encouragé, tout comme il a encouragé le maintien de la médecine traditionnelle chinoise, se contentant d’en édulcorer les lointaines origines impériales. Rappelons tout d’abord que le Tai Ji Quan n’est pas une simple gymnastique. Il touche aux différent niveaux de l’être humain (physique, énergétique, psychique), et exerce une influence naturelle sur le comportement et la spiritualité de l’individu.
La « sainte trinité » des qualités morales, à savoir l’authenticité ou véracité (Zhen), la bienveillance ou compassion (Shan), et l’endurance ou pardon (Ren), représente respectivement les trois vertus cardinales du taoïsme, du bouddhisme et du confucianisme, ces idéologies « impérialistes » que la révolution culturelle sous Mao avait eu toutes les peines à faire oublier.