• L’objectif au départ, de la première étude était de mieux comprendre l'association entre l'histoire reproductive des femmes et le risque de diabète de type 2. Les chercheurs ont fait l'hypothèse qu’une exposition en cumul réduite aux œstrogènes pourrait être associée à un risque accru. Leur analyse menée sur les données de 124.379 femmes ménopausées âgées de 50 à 79 ans, dont l’âge des premières règles et de la ménopause et finalement la durée de la vie reproductive montre que :
Une durée de vie reproductive plus courte, soit <30 ans est associée à un risque accru de 37% de diabète de type 2 vs une période de reproduction de longueur moyenne (36 à 40 ans),
une durée de vie reproductive plus longue, soit >45 ans est associée à un risque accru de 23% de diabète de type 2 vs une période de reproduction de longueur moyenne.
Après ajustement avec tous les facteurs de confusion possibles, ces augmentations de risque, respectivement dans les 2 cas, s’élèvent à 7% (pour la durée de vie reproductive la plus courte) et 9% (pour la durée de vie reproductive la plus longue).
Etre ménopausée avant 45 ans et après 55 ans est associé à un risque légèrement accru de diabète.
Ainsi, cette première étude montre que la vie reproductive chez la femme et les brusques changements des niveaux d’œstrogène peuvent être associés avec le risque de diabète. Ainsi les décalages avec les âges standards des premières règles et de la ménopause sont associés à des différences de risque de diabète de type 2.
• La seconde étude a examiné les associations entre les facteurs de reproduction et la survie à l'âge de 90 ans chez 16.251 femmes ménopausées suivies durant 20 ans. 8.892 ont fêté leur 90è anniversaire au cours du suivi de l’étude.
Un âge des premières règles >12 ans est associé à des « chances de longévité » accrues de 9%,
Un âge de la ménopause > 55 ans, est associé à des « chances de longévité » accrues de 18 à 19%
Une durée de vie reproductive prolongée est également significativement associée à une longévité accrue, soit de 13% pour une période de fertilité de 40 ans, vs 33 ans.
Ainsi, là encore, certains facteurs de reproduction semblent intervenir dans l’espérance de vie.
La vie de femme détermine la durée de la vie :
Ces études révèlent que les femmes qui ont eu leurs premières règles à 12 ans ou plus, leur ménopause (naturelle ou chirurgicale), à 50 ans ou plus et qui ont bénéficié d’une période de fertilité de 40 ans au moins, ont des chances accrues de vivre au-delà de 90 ans (et un risque réduit de diabète). Enfin, il faut noter, à propos de la seconde étude, que c’est le cas de 55% de ses participantes (sur un total > 16.000).
Les femmes qui ont commencé la menstruation et la ménopause expérience à un âge plus étaient également moins susceptibles de fumer ou qui ont des antécédents de diabète.
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