Le journal rappelle ainsi que
« le cacao est riche en antioxydants utiles à la lutte contre le vieillissement des cellules et l’inflammation. La teneur en cacao d’un chocolat est donc essentielle. Or le chocolat au lait n’en contient pas suffisamment - les antioxydants y sont à l’état de traces - et le chocolat blanc en est dépourvu car il est à base de beurre de cacao et non de cacao ».
Le Figaro souligne ainsi que
« le cacao, grâce à sa richesse en antioxydants, est un véritable protecteur du foie. Cela avait déjà été démontré chez des personnes en bonne santé. Cela vient d’être testé chez des personnes dont le foie est malade en raison d’une infection virale ».
Le Pr Philippe Sogni (hépatologue à l’hôpital Cochin) et Patrizia Carrieri, épidémiologiste à l’Inserm UMR 912 (Marseille), coauteurs de ce travail, indiquent que
« les personnes touchées par le VIH ou par le virus de l’hépatite C présentent une inflammation et un vieillissement plus précoce de leur foie. Cette mauvaise fonctionnalité hépatique est susceptible d’évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie ».
« L’objectif de notre recherche a donc été d’étudier l’effet de la consommation de cacao sur la fonctionnalité du foie chez ces personnes. En effet, les antioxydants nous permettent de lutter contre l’inflammation de l’organisme qui est associée au vieillissement et à un mauvais fonctionnement de certains organes, dont le foie »,
expliquent les auteurs. Ils poursuivent :
« Notre étude, basée sur les données cliniques et comportementales de 990 patients (issus de la cohorte ANRS HEPAVIH), a permis de mettre en évidence que ceux qui avaient une consommation quotidienne de cacao (à travers le chocolat) avaient 40% de risques en moins de présenter des valeurs anormales des enzymes hépatiques (reflet de la santé du foie), ce qui n’est pas négligeable.
En comparaison, la consommation de 3 tasses de café et plus par jour est associée à une réduction d’un tiers environ (33%) de la gravité de la maladie du foie ».
« Nous avons enfin mis en évidence une relation “dose-réponse” : cela signifie que plus la consommation était fréquente (jusqu’à plusieurs fois par jour), plus les effets protecteurs retrouvés étaient importants »,
précisent les chercheurs. Ils ajoutent que
« même si nous n’avons pas pu mesurer le type et la quantité de chocolat consommé, nous savons que l’effet est attribuable à certains polyphénols – l’épicatéchine en particulier – et qu’une consommation adaptée de chocolat noir permet d’assurer une dose efficace. Trente ou 40 grammes de chocolat noir (70% et plus) par jour – soit 3 ou 4 carreaux par jour - pourraient permettre d’obtenir plus rapidement les doses de polyphénols ayant un effet hépato-protecteur sans trop peser sur les calories ».