Diabète de l'enfant
« L'étrange poussée du diabète de l'enfant » l’incidence du diabète de type 1 augmente de 4,5% par an en France Damien Mascret aborde dans Le Figaro « un phénomène qui trouble les experts en santé publique. Depuis 25 ans environ, on voit dans de nombreux pays, dont la France, augmenter les cas de diabète de type 1 chez les enfants et les adolescents ». Le journaliste indique que « de nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer cette croissance rapide, très inégale selon les régions du monde, voire selon les pays d’une même région géographique, mais celle de l’obésité maternelle au cours de la grossesse est la plus récente ».
Damien Mascret relate ainsi une 
« étude publiée dans Diabetologia par des chercheurs suédois des universités de Linköping et de Skane. Ils ont extrait du registre national les 9376 cas de diabète de type 1 diagnostiqués en Suède entre 2000 et octobre 2012 chez des personnes de 19 ans ou moins ».
« Le nombre de malades peut sembler important pour une population de 9 millions d’habitants, mais la Suède est le deuxième pays au monde (derrière la Finlande) en termes d’incidence (nouveaux cas chaque année) du diabète de type 1, soit 43,1 cas pour 100.000 personnes par an. Plus du double de celle de la France où l’incidence était de 19,1 pour 100.000 en 2015 », explique le journaliste.
Il relève que 
« parmi les 9376 cas, les chercheurs suédois ont ensuite retenu 3221 enfants ayant un diabète de type 1 pour lesquels ils disposaient également du poids de la mère en début de grossesse ainsi que sa prise de poids au cours de celle-ci. Ils ont comparé ces enfants avec un groupe contrôle constitué de près de 13.000 enfants, nés le même jour et dans la même région du pays ».
Damien Mascret note que 
« sans surprise, le facteur de risque le plus puissant apparaît lorsque la mère était diabétique de type 1. 
Le risque pour son enfant est alors plus que triplé. L’apparition d’un diabète maternel en cours de grossesse (diabète gestationnel) double quasiment le risque pour l’enfant. 
En revanche, une prise de poids importante au cours de la grossesse n’influence apparemment pas le risque ultérieur de diabète de type 1 de l’enfant. 
En revanche, les auteurs montrent que le poids de la mère joue tout de même un rôle ».
Ils indiquent ainsi : 
« Nous avons découvert que l’obésité maternelle au début de la grossesse augmentait significativement le risque de diabète de type 1 dans la descendance des mères non diabétiques ».
Damien Mascret précise que 
« le risque est accru d’environ 20%. Ils estiment qu’«étant donné l’épidémie croissante d’obésité, ces résultats soulignent l’importance d’agir préventivement pour réduire le surpoids et l’obésité chez les femmes en âge reproductif afin de réduire l’incidence du diabète de type 1» ».
Le Dr Marc de Kerdanet, président de l’association Aide aux jeunes diabétiques (AJD), réagit : 
« À ce stade, cela reste une hypothèse, car le rôle de l’obésité est difficile à isoler des autres paramètres, alors que le message est plutôt que le diabète de type 1 survient par hasard sur un terrain génétique prédisposé ».
Le praticien continue : 
« À ce jour, on n’a pas d’explication à l’augmentation de l’incidence de diabète de type 1, mais l’hypothèse la plus courante est celle de l’hygiénisme. Le système immunitaire a besoin d’être confronté à des microbes pour apprendre à distinguer le Soi du Non-soi. Lorsqu’on vit dans un environnement trop aseptisé et que l’on est prédisposé à une vulnérabilité au diabète de type 1, le risque serait augmenté. […] 
L’autre hypothèse est celle d’un rôle des infections, notamment celles causées par des entérovirus de type coxsackie virus B ».
Damien Mascret remarque en outre qu’entre 2010 et 2015,
 « l’incidence du diabète de type 1 augmente de 4,5% par an en France », 
mais constate que cela 
« semble pourtant peu mobiliser les autorités de santé ».
 
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