VIVRE A PROXIMITE DES SITES INDUSTRIELS : cancer de la vessie, rein et leucémie aiguë + 50% à Marseille par la pollution de l'air.
Le risque d'un cancer de la vessie est 50% plus élevé à Marseille » Le Parisien annonce en effet que « les hommes qui habitent à Marseille ou ses environs ont 50% de risque en plus d'avoir un cancer de la vessie. C'est le résultat d'une étude menée pendant 3 ans, et dont les conclusions ont été présentées mercredi par l'Agence régionale de Santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur ».
Le journal explique qu’« en 2010, l'ARS souhaitait disposer de données locales sur les cancers pour «répondre aux inquiétudes des populations vivant à proximité des sites industriels», le département des Bouches-du-Rhône étant particulièrement «sous pression environnementale» selon les termes de l'ARS ».
Le quotidien note ainsi qu’« entre 2013 et 2016, l'observatoire Revela 13, piloté en région par Santé publique France (SPF), a observé l'incidence de trois cancers - vessie, rein et leucémie aiguë - à l'échelle du département ».
« Avec 1735 cas recensés, c'est donc une surincidence de 50% des cancers de la vessie chez l'homme qui a été constatée. À titre de comparaison, sur l'ensemble de la France métropolitaine, pendant la même période, 13.074 ont été dénombrés », précise Le Parisien.
Le quotidien ajoute que « chez la femme, si ce cancer est plus rare, avec «seulement» 395 nouveaux cas dans les Bouches-du-Rhône, l'étude révèle toutefois un risque «significatif». Le taux d'incidence serait 80% supérieur à Marseille par rapport à la moyenne nationale ».
Il observe que « la zone la plus impactée [...] concerne 6 arrondissements de la cité phocéenne ainsi que les communes voisines de Cassis, la Ciotat ou encore Aubagne. Cependant, aucune explication de la surincidence du cancer de la vessie dans ce département n'a été avancée ».
« Laurence Pascal, de SPF, assure qu'elle «ne s'explique pas par les niveaux socio-économiques» et refuse pour le moment de «relier ces incidences à une exposition environnementale ou professionnelle» », poursuit l’article.
Le Parisien conclut que « Revela 13 prévoit donc de continuer l'enquête sur 2 ans. Des analyses complémentaires porteront en particulier sur la prévalence du tabagisme, reconnu comme facteur à risque de ce cancer ».
Le journal souligne qu’« une autre piste de réflexion se porte sur la pollution de l'air, «un facteur suspecté» pour ce type de cancer, a indiqué SPF. Dans la métropole marseillaise, 250.000 personnes sont exposées quotidiennement au dépassement des valeurs «limite» européennes d'émissions polluantes ».
Date de publication : 11 juillet 2019
 
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