Les infections à Papillomavirus humains (HPV) sont très fréquentes et se transmettent lors des contacts sexuels. Dans la plupart des cas, l’infection est asymptomatique et le virus s’élimine naturellement en un à deux ans. Cependant, lorsque l’infection par certains HPV à haut risque persiste, elles peuvent être responsables: - de cancer du col de l’utérus mais aussi - de l’anus, du pénis et des voies aériennes supérieures ainsi que des condylomes. La question a fait l’objet d’un débat au Sénat sur les risques qui seraient liés aux adjuvants des vaccins, démentis par la ministre de la Santé. Même si les femmes sont les plus concernées par les cancers liés au HPV, près d’un tiers de ces cancers touche les hommes. Plusieurs pays, comme l’Australie ou l’Angleterre, ont décidé de vacciner tous les adolescents quel que soit leur sexe. En France, seules les jeunes filles de 11 à 14 ans avec un rattrapage jusque 19 ans sont concernées par cette vaccination. Les garçons ne sont concernés que :- si ce sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus ou - s’ils sont en immunodépression. Les sénateurs viennent d’adopter, à titre d’expérimentation, l’extension de la couverture vaccinale anti- HPV aux garçons dans les régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes posant la question d’étendre cette vaccination à tous les garçons en France.
Dr Sophie Florence