Bébés nés sans bras», ou «sans mains» mais aussi fente palatine ou trisomie 21: QUE SA PASSE-T-IL ? Peut-il s’agir d’une cause chimique ?
« Bébés sans bras : ce que vont faire les autorités de santé » un nombre anormalement élevé de nourrissons nés sans mains, bras ou avant-bras, dans 3 départements agénésies des membres supérieurs : traduit dans le langage courant par le terme «bébés nés sans bras», ou «sans mains» mais aussi fente palatine ou trisomie 21, ou autres handicaps lourds de naissance. Ain, Bretagne et Loire-Atlantique Des pesticides ? D’un produit interdit qui aurait été utilisé ?
Il n’y a pas de produits tératogènes pour les humains qui soient autorisés à la commercialisation sur notre territoire. des produits alimentaires pour les animaux : certains produits peuvent avoir des effets tératogènes  il n'y a que 19% des naissances vivantes au total qui sont étudiées.  
Le Parisien indique que « la Direction générale de la santé a présenté jeudi [lors d’une conférence de presse] son programme d’action des prochains mois pour élucider le mystère des «bébés sans bras». L’alimentation animale va être scrutée de près ».
Le journal relève que « Jérôme Salomon, le Directeur général de la santé (DGS), a tenu d’abord à délivrer un message rassurant ». Celui-ci a déclaré qu’« il y a beaucoup d’inquiétudes sur ce sujet dans la population. Je tiens à affirmer aux familles que les pouvoirs publics sont totalement mobilisés pour tenter d’expliquer ce que l’on observe ».
Le Parisien continue : « Jérôme Salomon a précisé qu’il recensait 21 anomalies, dont les agénésies des membres supérieurs, ce qui a été traduit dans le langage courant par le terme «bébés nés sans bras», ou «sans mains» mais aussi fente palatine ou trisomie 21, ou autres handicaps lourds de naissance ».
Le DGS a ajouté qu’« un comité scientifique national avec différentes personnalités incontestables va être constitué. Il devra rendre un premier rapport préliminaire le 31 janvier 2019. Un rapport final devra être prêt pour le 30 juin 2019 ».
« Une restitution des informations sera communiquée aux familles, à l’occasion de réunions publiques, pour qui ces événements provoquent de vraies souffrances », a-t-il précisé, appelant « les professions de santé à signaler encore plus souvent qu’ils ne le font des cas de malformations congénitales lorsqu’elles en ont connaissance ».
Le Pr Salomon a en outre indiqué : « Aucune malformation n’a été ignorée. Maintenant, il est vrai que la bonne démarche scientifique est de se remettre en question. Malgré tout, n’avons-nous rien laissé passer ? Se peut-il qu’un élément non recensé à l’époque ait pu provoquer ces malformations ? C’est pour cela que nous élargissons le champ des expertises sur ce thème ».
Le Parisien remarque : « Principale nouveauté, de fait, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) est associée à cette enquête ».
Son directeur, Roger Genet, a déclaré : « Nous allons tout regarder… pour essayer de comprendre ce qui a pu se passer. Nous ne laissons rien au hasard. Peut-il s’agir d’une cause chimique ? De pesticides ? D’un produit interdit qui aurait été utilisé ? A notre connaissance il n’y a pas de produits tératogènes pour les humains qui soient autorisés à la commercialisation sur notre territoire ».
« Le directeur de l’Anses et ses équipes vont en revanche regarder de près aussi l’alimentation des animaux », observe le quotidien.
Roger Genet a ainsi souligné : « Nous allons retracer l’usage des produits alimentaires pour les animaux, car dans ce domaine, en revanche, nous savons que certains produits peuvent avoir des effets tératogènes s’ils rentrent dans la chaîne alimentaire. Il existe malheureusement des produits donnés aux bovins qui peuvent avoir ces effets sur les veaux ».
De son côté, Libération retient que « les autorités sanitaires tentent de faire front à la polémique ».
Le journal note ainsi qu’« au cours d'une conférence de presse jeudi, le directeur général de la Santé au ministère a essayé de désamorcer la polémique sur les bébés porteurs d'une malformation dans les départements de l'Ain, de Bretagne et de Loire-Atlantique ».
Le quotidien relève notamment que « Jérôme Salomon a annoncé la création d’un comité scientifique national, piloté à la fois par l’Anses et SPF [Santé publique France] avec «des personnalités indépendantes». […] L’idée est d’étudier «l’ensemble des hypothèses scientifiques mises sur la table» pour les cas de l’Ain, de Bretagne et de Loire-Atlantique. Roger Genet, directeur général de l’Anses, rappelle qu'«aucune piste ne sera écartée. On va tâcher d’identifier toutes les sources même celles avec des signaux faibles et investiguer sur le terrain». Sous-entendu, passer au crible les potentiels agents chimiques, infectieux… ».
Libération ajoute que « sur le dispositif de surveillance, le directeur général de la santé a rappelé la nécessité absolue de mobiliser les professionnels de santé, les plus à même de signaler les cas suspects «dans un but d’exhaustivité et de recensement des données» ».
« Pour rappel, il existe aujourd’hui en France six registres de surveillance des anomalies congénitales (Paris, Auvergne, Rhône-Alpes, Bretagne et deux autres en outre-mer), qui couvrent seulement 19% des naissances vivantes au total. Le projet d’ouverture d’un nouveau registre en Aquitaine, évoqué par François Bourdillon en octobre, semble bien mal embarqué », poursuit le journal.
Le Figaro remarque également que « les autorités de santé relancent l’enquête », et note que « le ministère de la Santé espère clore la polémique en montrant qu’il a pris la mesure de l’émotion soulevée par un nombre anormalement élevé de nourrissons nés sans mains, bras ou avant-bras, dans 3 départements ».
Le journal observe sur une double page qu’« un comité présidé par une personnalité scientifique indépendante et de «haut niveau» va explorer avec les autorités de santé de nouvelles hypothèses susceptibles d’expliquer les malformations ».
« Mais comprendre les causes de telles anomalies lorsqu’il y a aussi peu de cas est particulièrement ardu pour les chercheurs. Il est difficile d’éliminer le hasard. Reste que les familles concernées attendent des réponses claires. La plupart d’entre elles habitent à la campagne, ce qui braque les projecteurs sur les pesticides », poursuit le quotidien. 
Le Figaro relève un « autre chantier annoncé jeudi, le renforcement du dispositif de surveillance et d’alerte des malformations congénitales. L’affaire a mis en lumière les lacunes du système actuel (six registres, souvent fragiles financièrement, qui ne couvrent que 19% du territoire). Les professionnels de santé (obstétriciens, pédiatres, échographes, etc.) seront bientôt incités par circulaire à signaler tout cas d’agénésie transverse des membres supérieurs. La création d’un nouveau registre, dans la région viticole de Nouvelle-Aquitaine, est par ailleurs envisagée. Sur les rails, il n’attend plus que le financement des autorités ».
« Quant au Remera [Registre des Malformations en Rhône-Alpes], qui a lancé l’alerte et dénoncé le manque de réactivité des autorités sanitaires, son existence ne semble plus menacée. Son financement est assuré, a promis le Pr Salomon, visiblement soucieux d’aplanir les différends. Les autorités sanitaires ont confié à sa directrice, Emmanuelle Amar, le soin de vérifier les dix cas suspects, découverts dans le registre des données hospitalières », note le journal.
 
Date de publication : 16 novembre 2018
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