Gestion des médicaments LEVOTHYROX et VACCINATIONS
Un pays cumulard en matière de scandales sanitaires « Levothyrox : au moins 1500 cas d'effets indésirables graves depuis deux mois » C’est ce qu’annonce Le Figaro, qui observe que « l’affaire de la nouvelle formule de la molécule pour la thyroïde a fait exploser le système du médicament en France ».
 
Anne Jouan constate ainsi que « les déclarations d’effets indésirables liés au Levothyrox s’empilent. Et elles ne concernent pas que :- des pertes de cheveux, - une grande fatigue ou - des crampes musculaires : «Certaines patientes ont des troubles très sérieux comme :- des vertiges avec chute et - des troubles du rythme cardiaque», observe un pharmacovigilant. Selon nos informations, au moins 1500 cas graves ont déjà été enregistrés depuis 2 mois ».
La journaliste s’interroge : « Comment une bonne idée a-t-elle pu, :- par insuffisance administrative, - négligence, - mépris des patients et - manque d’anticipation, générer un fiasco et une psychose d’ampleur nationale rarement atteinte dans un pays pourtant cumulard en matière de scandales sanitaires ? ».
Elle note qu’« au départ, l’objectif - garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active d’une hormone thyroïdienne, la lévothyroxine, tout au long de la durée de conservation du médicament - était évidemment louable. Mais c’était compter sans une gestion défaillante du changement de formule par l’Agence du médicament ».
Anne Jouan relève que « 5 mois après cette modification du Levothyrox (laboratoire allemand Merck Serono) et après une déferlante jamais vue d’effets indésirables, le système d’alerte français implose. Plusieurs centres de pharmacovigilance confient qu’ils croulent tellement sous les déclarations que certains d’entre eux ne les enregistrent pas toutes ou les entassent sans vraiment les lire ».
La journaliste rappelle que « la loi est très claire : un centre dispose de 90 jours pour notifier à l’agence des déclarations d’effets indésirables non graves et de 15 jours pour les graves (hospitalisation, décès, etc.). Mais «le système est tellement grippé», pour reprendre l’expression d’un [expert], que certains sont dépassés par l’ampleur inédite de la tâche ».
Anne Jouan explique ainsi que « les centres régionaux de pharmacovigilance croulent sous les données. Ils doivent les trier puis les enregistrer dans la base nationale. Et les pharmacovigilants pâtissent directement de l’usine à gaz qu’est le site gouvernemental ».
L’un d’eux observe : « C’est clair, avec cette affaire, il va falloir retravailler le portail », un autre ajoutant que « ce site populiste ne résout en aucun cas le nécessaire besoin de notification des patients ».
La journaliste relève que « le tableau ne serait pas complet sans la mention que la direction de l’ANSM - qui n’a pas répondu à nos questions - entend diminuer le nombre de centres de pharmacovigilance en France ».
Un expert déclare ainsi que « l’ANSM veut la peau du réseau des centres de pharmacovigilance. Mais, en pleine tempête, est-ce vraiment le meilleur moment pour débarquer les marins du bord ? Quand les 11 vaccins seront obligatoires pour les enfants, il ne manquera pas, sur la masse de patients concernés, d’y avoir des effets indésirables et de nombreuses déclarations ».
Le Parisien relaie quant à lui « l’appel au secours d’Anny Duperey ». Le journal explique que « la comédienne affirme souffrir d’effets indésirables avec la nouvelle formule du médicament de la thyroïde ».
Anny Duperey, 70 ans, déclare ainsi : « Mes symptômes sont apparus très exactement au moment où j’ai terminé ma dernière boîte de l’ancienne formule pour commencer la nouvelle. […] J’ai commencé à avoir :- des malaises très inquiétants, - une fatigue intense - mais une incapacité à dormir, - des vertiges, - des crampes aux cuisses qui me tétanisent dans mon lit, - des désordres intestinaux socialement handicapants. J’ai fait un échodoppler pour évaluer la circulation cérébrale, des examens. Il n’y a rien d’anormal. Il n’y a pas d’autres explications que le médicament ».
La comédienne remarque : « Cela fait 4 mois et je suis loin d’être la patiente qui souffre le plus. [Les médecins] disent que tout changement de formule concernant la thyroïde […] est «anxiogène». Et puis quoi encore ? Moi, je ne suis pas anxieuse, je suis quelqu’un d’enjoué, qui ne craint pas le changement, alors cet argument m’agace profondément. Je le trouve insultant pour les patients ».
Anny Duperey, qui a adressé une lettre ouverte à la ministre de la Santé, ajoute : « Rendez-nous l’ancienne formule du Levothyrox ! Ou tout du moins, laissez-nous le choix entre l’ancienne ou la nouvelle formule. […] Aujourd’hui, des patients sont pris en otage, servent de cobaye. Laisser perdurer cette situation est insensé et dangereux : certaines personnes arrêtent leur traitement. J’y ai pensé moi aussi, mais bien sûr il ne faut surtout pas faire cela car ce médicament est vital ».
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