Les nanoparticules : pollution de l'air et une démence (40% de risques)
« La pollution de l'air augmente le risque de développer la maladie d'Alzheimer » " Les nanoparticules d’oxyde de fer " Sciences et Avenir septembre 2018 Sciences et Avenir révèle qu’« une étude anglaise [menée par l'Université Saint Georges et le Kings collège de Londres] portant sur une cohorte de 130.000 Londoniens établit un lien entre la pollution de l’air et un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Verdict : certains habitants ont 40% de risques supplémentaires de contracter une démence que leurs voisins ! ».
« Nous avons trouvé des preuves d'une association positive entre les niveaux de pollution des différentes aires résidentielles de Londres et les diagnostics de démence », affirment les auteurs dans l'article publié e British Medical Journal (BMJ).
« Entre 2005 et 2013, les chercheurs ont suivi 130.978 adultes âgés de 50 à 79 ans ne présentant pas de signes d'altération mentale et vivant dans différents quartiers du "grand Londres". Le lieu d'habitation de ces Londoniens était connu et donc leur proximité avec des industries ou des grands axes routiers. Les modèles informatiques ont permis de calculer avec une précision de 20 mètres, l'exposition annuelle aux particules fines de moins de 2,5 microns (PM2,5), au dioxyde d'azote (NO2) et à l'ozone (O3) de chacun des participants dont on connaissait par ailleurs l'âge, le sexe, l'origine ethnique ainsi que l'indice de masse corporelle et les habitudes tabagiques », détaille le magazine.
« Sur les huit ans de suivi, 2.181 sujets ont été diagnostiqués comme victimes de démence, soit 1,7% de l'échantillon. 39% ont développé la maladie d'Alzheimer, 29% une démence vasculaire provoquée par un AVC. Les chercheurs ont relié ces malades à leur lieu de résidence et donc leur exposition à la pollution de l'air et au bruit », poursuit-il.
« Résultat : les personnes vivant dans un air d'une teneur moyenne annuelle supérieure à 41,5 microgrammes par m3 (µg/m3) de NOx ont 40% de risques supplémentaires de contracter une démence que ceux vivant sous le seuil le plus faible de 31,9 µg/m3. La même relation a été établie avec les particules fines, mais aucun lien n'a été établi avec l'ozone », rapporte le magazine.
« Cette étude épidémiologique à grande échelle confirme que la qualité de l’air fait bien partie des multiples facteurs expliquant la hausse des maladies dégénératives à côté de l’inactivité et du tabac, deux causes elles aussi démontrées. Les chercheurs anglais démontrent ainsi l’effet délétère des particules présentes dans l’air ambiant », souligne Sciences et Avenir.
« En septembre 2016, dans les PNAS, des chercheurs de l’Université de Lancaster (Royaume-Uni) avaient retrouvé des nanoparticules d’oxyde de fer dans l’encéphale de 37 personnes décédées âgées entre 62 et 92 ans qui avaient vécu à Mexico et Lancaster », rappelle-t-il. « Ces nanoparticules qui détruisent les cellules nerveuses entrent dans le cerveau par le bulbe olfactif. On sait aujourd’hui qu’elles peuvent déclencher une dégénérescence mentale », conclut le magazine.

Date de publication : 2 octobre 2018
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